La lumière et la solitude.
Ici pour nous ouvrir les yeux Seules les cendres bougent.
Eluard, L’Amour La poésie, "Comme une image" (V) Roberto Cacciapaglia, Moscow River
Par défaut, on irait dans la ville comme des déracinés, et près de la terre comme des abandonnés ; on regarderait le ciel avec nostalgie et la mer sans tristesse : par défaut on serait seuls au milieu du nombre comme des arbres, comme des immeubles : mon état par défaut : la phrase, sa question, revenait dans le rêve, (…)
Accueil > Mots-clés > _Écrire > _terre
_terre
Articles
-
mon état par défaut
4 juillet 2017, par arnaud maïsetti -
anticipation #38 | tout le reste
2 février 2010, par arnaud maïsettiÀ propos de ces fameux trois milliards d’êtres humains, dont on fait une montagne : j’ai calculé, moi, qu’en les logeant tous dans des maisons de quarante étages — dont l’architecture resterait à définir mais quarante étages et pas un de plus, cela ne fait même pas la tour Montparnasse, monsieur — , dans des appartements de surface moyenne, mes calculs sont raisonnables : que ces maisons constituent une ville, je dis bien : une seule, dont les rues auraient dix mètres de large, ce qui est (…)
-
Les villes qui n’existent pas | Troie
27 août 2017, par arnaud maïsettil’Histoire et son Poème
-
Anne Collongues & Olivier Rolin | Nulle part et n’importe où
9 juin 2017, par arnaud maïsettiAnne Collongues & Olivier Rolin, L’heure blanche, Éditions Le Bec en l’air, février 2017
-
celui dont l’âme pèse de cailloux_
Daniel Bourrion
1er janvier 2010, par arnaud maïsettiCelui dont l’âme pèse de cailloux de terres grasses de glaise à mottes lourdes et noires et lisses tranchées mais net par les charrues et renversées cul dessus tête et sur lesquelles on marche à se casser les chevilles mais même pas même pas et tout au bout du champ s’en retourner et reprendre sillon et puis encore et puis encore jusqu’aux draps gris du soir gris crépuscule qui nous mord à l’épaule et nous fait frissonner de peur de fatigue rentrer alors avec les bêtes l’araire est resté (…)
-
on est à l’abri
9 décembre 2009, par arnaud maïsettion est à l’abri : du bon côté des choses, du côté où les choses restent protégées : on est sûr qu’ici rien ne nous atteint : on est du côté où les gouttes coulent à l’envers en laissant voir leur ventre.
sur la cadre, le décor change mais tout reste en place : les horizons qui s’enfilent les uns aux autres et le train qui se déplace le long, ou qui l’entoure, pour atteindre finalement la ville ; sur le cadre, la pluie qui se dépose ne fait que cerner le train, mais ne le traverse jamais. (…) -
Les villes qui n’existent pas | Tombouctou
23 septembre 2017, par arnaud maïsettila terre, l’or, la boue et la cendre
-
chaque jour suffit sa pierre
30 août 2010, par arnaud maïsettiAs The Dawn Breaks (Richard Hawley, ’Truelove’s Gutter’ 2009) N’ai jamais été sensible à la vieille légende de Sisyphe — sans doute à cause de la lecture de Camus, psychologisation ridicule — : quand il s’agit d’envisager la succession du jour, un soir comme ce soir où la journée sera identique à demain, j’ai en tête les gros blocs de pierre des Bories, insensés, impossibles à dater (parce qu’élevés rigoureusement selon la même méthode : dès lors, comment savoir si tel ensemble a été (…)
-
née ici_
Anne Collongues
5 février 2010, par arnaud maïsettiSi j’étais née ici, je ne regarderais pas ce paysage presque nu avec curiosité. J’aurais fait ce trajet cent fois, mille fois. Je ne remarquerais pas les arbres dispersés comme des parasols entrouverts. Je serais peut-être, dans le wagon d’à-côté, un des ces rires qu’on entend jusqu’ici.
Si j’étais née ici, j’aurais l’habitude de ce vent tournant, fait de poussière amassée loin, qui fait aboyer les chiens. Je m’appellerais Adi, Hadas ou Noam, j’aurais un prénom court et j’écouterais de la (…) -
Vietnam #3 | dans les hauteurs des Hmongs
30 octobre 2015, par arnaud maïsettile 7 octobre
-
William Blake | « Nuit »
18 août 2013, par arnaud maïsettiEt moi je recherche le mien.
-
Les lignes de désir_
Pierre Ménard
2 juillet 2010, par arnaud maïsettiUne carte est toujours une forme d’abstraction. Et quand y demeure seul, le tracé des rues qui se croisent, bifurquent et s’éloignent, ce tracé révèle la délicate beauté du motif sous-jacent de toutes villes. Voir une ville telle qu’elle est quand on n’est pas là. Un tel désir ne peut être que contrarié, mais un désir contrarié, loin de s’éteindre, en est au contraire avivé. Il y aurait plusieurs rues, un panneau qui décrit le chemin qui mène à un autre. Devant le panneau, on est invité à (…)
-
VIDÉO | Marche
2 juillet 2017, par arnaud maïsettidans la folie de la lumière
-
à l’envers du monde
25 novembre 2015, par arnaud maïsettidu train comme allégorie
-
Rimbaud, une vie | Le caveau. Dernières fureurs
1er décembre 2017, par arnaud maïsettiChapitre [x]
Exhumation et miracles. -
Michel Slomka | Sinjar, Naissance des fantômes
1er octobre 2017, par arnaud maïsettil’histoire des peuples qui nous hantent
-
[Tondi] | ensuite, une grande ville
16 avril 2013, par arnaud maïsettidont le nom est Méroé
-
Moriary | Jimmy
3 juin 2014, par arnaud maïsettisouviens toi du chant des bisons
-
Nom de Pays | Pleure
21 mai 2019, par arnaud maïsetti#1
-
arme par destination
13 février 2010, par arnaud maïsettiC’était pour surveiller la mer, ce qu’elle pouvait apporter : temps de guerre qui a laissé dans son sillage ces carrés comme seuls vestiges — ici, sur la pointe, on en a posé sur toute la côte, sans ordre et sans art ; des blocs de béton armé, je crois. Il y en a peut-être dix, mais on ne les voit pas tous ; et dans le soir qui descend, c’est comme si la nuit en apportait d’autres que j’aperçois peu à peu.
La plupart sont tagués, et l’un d’entre eux surtout, entièrement recouvert (…)
