Et le printemps m’a apporté l’affreux rire de l’idiot. Rimb.
Le temps est à l’heure – c’est à cela qu’on le reconnaît. Une heure soudain retranchée au jour ou accrue d’un supplément d’âme ; le ciel partout maintenant, mais c’est à cause du vent – depuis quatre jours désormais. Sur le visage et dans le corps, au fond de soi comme aux terminaisons des branches, quelque chose qui renverse le cours des choses. C’est naître, mais c’est après. C’est une fois que tout est terminé (terminée la terre noire et blanche, (...)
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_ville
Articles
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tendresse pour la sauvagerie
30 mars 2015, par arnaud maïsetti -
plus que tout
30 décembre 2014, par arnaud maïsettimais
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La Ville écrite | fuite ?
3 octobre 2016, par arnaud maïsettipar ici
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orsay, le soir ou l’aube
8 juin 2014, par arnaud maïsettiOn reconnaît les premiers jours de chaleur à la soif nouvelle, rue de la Croix Nivert on reconnaît les impasses aux cris de cet homme qui pleure, plus loin à Cambronne, on reconnaît les statues à leur ombre, celle de Lyautey, ridicule dans les grandes phrases lancées au vent, on reconnaît les grandes phrases au ridicule, et au vent, on reconnaît la marche ce soir à ce qu’elle conduit jusqu’ici, c’est-à-dire à la soif,
tout à l’heure, j’ai reconnu ce pont sous l’arche au premier cheveu blanc, et le (...) -
Marseille Belle de Mai | les murs de cette ville
3 décembre 2014, par arnaud maïsettides mots qui ne sont pas prononçables, pas lisibles — et on lirait sur eux autre chose ; seulement des coups qu’on porterait au visage de ce qui n’en a pas ; des phrases sans point sans majuscule sans verbe sans forme possible donnée au sens ; et des appels ; des signes sur les parois d’une ville — et déjà entendre ceux qui hurlent les yeux crevés devant ce qui formule la fin d’une civilisation : ne voient pas que se dresse là quelque chose qui relève d’un plan secret pour en inventer une autre — ; des (...)
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La mort sans phrase
5 octobre 2020, par arnaud maïsetti5 octobre 2020
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Lieu | le texte escalier #5
10 mars 2017, par arnaud maïsettiL’escalier n’est jamais un monde isolé, il est passage d’un point à un autre. Mais il est le temps de la projection intérieure sur ce point qu’on veut atteindre.
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règne des contraires
24 août 2020, par arnaud maïsetti24 août 2020
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La Ville écrite | perpétuellement ici
22 janvier 2017, par arnaud maïsettije voyage
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La Ville écrite | le capitalisme
18 juin 2016, par arnaud maïsettiest en train de dévorer
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Aubes | XIII. (Le théâtre est vide)
9 mars 2014, par arnaud maïsettitreizième chapitre
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La Ville écrite | il n’y a point d’interrogation
18 juin 2017, par arnaud maïsettidans tous les sens littéralement
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où respirer la puissance
17 mars 2014, par arnaud maïsettiLe jeune Creighton restait appuyé au bastingage, l’œil rêveur plongeant dans la nuit orientale. Il y voyait la perspective d’un chemin creux paysan, des rais de soleil dansant sur des feuilles bougeuses. Il voyait frémir des rameaux de vieux arbres dont l’arche encadrait le tendre et caressant azur d’un ciel d’Angleterre. Et, sous l’arceau des branches, une jeune fille en robe claire souriant sous son ombrelle, semblait debout au seuil même du tendre ciel.
Conrad, Le Nègre du Narcisse
Marcher dans (...) -
Quod scripsi, scripsi (les roumains)
4 février 2014, par arnaud maïsettiCe sont surtout les cris, terribles, qui jaillissent du ciel, soudain et cessent immédiatement ; les gens s’arrêtent dans la rue, regardent là-haut ce qui se joue, et quand le silence revient, reprennent leur marche, et leurs parcours de vivants sur cette ville.
C’est signe que la mer est proche : elle est proche. Les hurlements des oiseaux dans le feu du ciel, personne ne me l’avait dit. Au-dessus d’un port, on ne les entend pas, mais ici : ici, c’est affolant.
Je pense à ces cris, pensant à la (...) -
et dépêchez, chevaux de leur âme (déjà voici que la nuit tombe)
13 décembre 2012, par arnaud maïsetticomme fjord le tournemoiement le carnaval la couleur des heures je ne ressasserais que cela
Kateri Lemmens, Quelques éclats Le froid plus vif, qui rend la marche plus rapide, comme avancer dans une épaisseur invisible, mouvante : partout. Du manège comme image de ces jours : oui — n’avoir le temps à rien, sauter d’une heure à l’autre, toujours penser à l’heure suivante et au passage du temps ne rien garder que la fatigue ; et pourtant dormir si tard (se lever si tard) : le jour est court, mais sa (...) -
rentrer dans la beauté terrible de cette nuit
7 novembre 2014, par arnaud maïsettiDehors, quelque part entre Aix et la mer, rentrer vers Marseille parmi d’autres et au milieu d’autres rentrant le soir par la route, la voiture remonte vers la mer — je sais bien qu’elle y descend plutôt, mais j’ai toujours cette impression, venant du nord, d’y monter. Nuit très noire, plus noire encore à cause de la brume, du froid nouveau sur ces terres qui après six mois de chaleur soudain vont geler. Phares rouges tout autour de moi, collines qu’on ne voit plus ; entre deux virages on perçoit (...)
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Aubes | IX. (Au bout d’un temps)
5 mars 2014, par arnaud maïsettineuvième chapitre
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Jrnl | Contemporain de la vision qu’il permettait
14 décembre 2023, par arnaud maïsettiJeudi 14 décembre 2023
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Le désastre de Bataille arraché aux murs de Marseille
4 juillet 2015, par arnaud maïsettiJe m’étais promis de passer par cette rue ; je savais la phrase posée là-bas, et il fallait le soir (non, pas le soir : la nuit comme elle existe ici : noire comme le sol). Certaines avenues de Marseille ne sont pas éclairées – Boulevard Baille par exemple, quand on monte vers La Conception : c’est comme des grottes plus ou moins profondes, et les voitures sont des sondes qui permettent d’en mesurer le danger et les promesses. Mais d’autres rues se laissent recouvrir de lumières qui les obscurcissent (...)
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derniers ciels
3 janvier 2016, par arnaud maïsettiDerniers ciels de l’année – comme l’image d’un épuisement continu qui n’arrive pas s’achever. Là haut, même la neige ne tombe plus ; la terre recouvre tout. Là-haut, il n’y a de la place que pour le silence, et il est grand.
On marche à travers le froid comme dans ses pensées : lentement, en espérant que la nuit ne sera pas si longue.
Se dire en regardant le ciel tombé une dernière fois ici, sur le visage : ce n’est pas à cela que ressemble le début.
Premiers ciels de l’année : c’est le même qu’en (...)