Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas.
Genèse, 8.22 Il faudrait un mot qui dise le contraire du deuil. Et peut-être est-ce un deuil encore — et comment dire le deuil d’un deuil ? Comment le porter sur le bras, de quelle couleur l’étoffe, les jours qui se lèvent et agrandissent le ciel et le temps.
Dans le jardin des plantes, cette pensée que l’hiver s’était arrêté là, net, à nos pieds, dans (…)
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_ville
Articles
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comment porter le deuil de l’hiver
16 mars 2014, par arnaud maïsetti -
Passant, aux amandiers
10 avril 2013, par arnaud maïsettiTrente-trois fois les amandiers du square
printemps 13 -
Le Client #2 | « Cependant je n’ai pas, pour vous plaire, de désirs illicites. »
16 juillet 2013, par arnaud maïsettiKoltès, Dans la Solitude des champs de coton
Deuxième réplique du client -
Hypothèse #3 | de quelqu’un
19 avril 2019, par arnaud maïsettiJe lis, sur le mur virtuel d’une amie, ceci
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Le Client #15 | « Je ne crains pas de me battre, »
14 août 2013, par arnaud maïsettiles règles que je ne connais pas
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Le Client #11 | « Je ne suis pas de la race de ceux qui attaquent les premiers. »
8 août 2013, par arnaud maïsettije demande du temps
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Quod scripsi, scripsi (les roumains)
4 février 2014, par arnaud maïsettiCe sont surtout les cris, terribles, qui jaillissent du ciel, soudain et cessent immédiatement ; les gens s’arrêtent dans la rue, regardent là-haut ce qui se joue, et quand le silence revient, reprennent leur marche, et leurs parcours de vivants sur cette ville.
C’est signe que la mer est proche : elle est proche. Les hurlements des oiseaux dans le feu du ciel, personne ne me l’avait dit. Au-dessus d’un port, on ne les entend pas, mais ici : ici, c’est affolant.
Je pense à ces cris, (…) -
Paris, le froid et l’exil
26 novembre 2015, par arnaud maïsettiC’est le froid soudain. L’entrée dans une saison qu’on sait déjà infinie, celle de la nuit dès cinq heures, des manteaux lourds, de la neige bientôt et des cafés brûlants, de la guerre et des raisons qu’on nous trouvera pour l’accepter, du cadavre du premier homme tombé dehors dans la rue, de l’annonce à la radio du premier mort de froid, de son nom qui restera inconnu, c’est la ville quand elle rentre chez elle et qu’elle allume les lumières dans son ventre, et que le dernier ferme la (…)
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par où les déchirures du ciel
2 avril 2014, par arnaud maïsettiLe monde s’étire s’allonge et se retire comme un accordéon qu’une main sadique tourmente Dans les déchirures du ciel, les locomotives en furie S’enfuient Et dans les trous, Les roues vertigineuses les bouches les voix Et les chiens du malheur qui aboient à nos trousses
Cendrars, proses
Il n’y aurait rien à écrire de ces jours.
Dans les déchirures du ciel seulement, les déchirures de soi — je voudrais me confier, entièrement me confier à la déchirure (pour de l’autre côté des lambeaux (…) -
change le monde, il en a besoin
9 avril 2018, par arnaud maïsetti9 avril 2018
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solstice perdu et spectres nouveaux
23 juin 2017, par arnaud maïsetti23 juin 2017
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Amsterdam #2 | ensuite, aller d’une berge à l’autre
23 janvier 2014, par arnaud maïsettiAmsterdam, deuxième jour
hiver 14 -
automne, loin des gens qui meurent sur les saisons
26 octobre 2015, par arnaud maïsettiDes feuilles comme des cadavres encore vifs. La ville et mon bureau en sont jonchés. Hier encore, c’était l’été étouffant ; écrire pour en finir. Et puis, maintenant ? De l’été, je possède encore la trace, plus qu’un souvenir, sa brûlure. Et des pages, rien, si peu. Ce matin, les feuilles qui recouvrent le sol sont des souvenirs perdus – comme des combats perdus – dessinent un chemin qui vient se perdre loin devant soi, vers l’hiver et les nuits longues, la morsure moins féroce du ciel. (…)
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d’autres mots pour les dire
13 septembre 2017, par arnaud maïsetti13 septembre 2017
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La Ville écrite | et soudain
22 décembre 2015, par arnaud maïsettiqu’elle était aimée
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La Ville écrite | flânage interdit
4 juin 2016, par arnaud maïsettiêtre au centre du monde et rester caché au monde
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La Ville écrite | Au-delà des possibilités & des joies de mon esprit
30 avril 2015, par arnaud maïsettile temps du rêve
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tremblée de la ville parallèle
16 avril 2013, par arnaud maïsettiville d’avray, c’est tout droit
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Anne Collongues & Olivier Rolin | Nulle part et n’importe où
9 juin 2017, par arnaud maïsettiAnne Collongues & Olivier Rolin, L’heure blanche, Éditions Le Bec en l’air, février 2017
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à mains nues (le vieil homme et la moto)
4 novembre 2014, par arnaud maïsetti« La pluie tombe toujours plus fort sur un toit percé. »
Presque oublié l’odeur de la ville après la pluie. Dimanche, pas un souffle de vent — mais depuis lundi, partout dans le ciel ; la grue sur le chantier d’en face à l’arrêt, drapeau déchiré dans tous les sens. Et ce bruit sur le sol chaque seconde de la nuit, irrégulier et toujours plus fort, toujours plus proche. Des rêves à ce rythme-là, mal accordés aux rythmes du corps — des rêves de combats qui vont et viennent, d’une seconde (…)
