Suck Young Blood (Your time is up) (Radiohead, ’Hail To The Theif’, 2003)
Ai-je le pouvoir de mourir ? Un Coup de dés jamais n’abolira le hasard est comme la réponse où demeure cette question. Et la « réponse » nous laisse pressentir que le mouvement qui, dans l’œuvre, est expérience, approche et usage de la mort, n’est pas celui de la possibilité — fût-ce la possibilité du néant —, mais l’approche du point où l’œuvre est à l’épreuve de l’impossibilité.
Maurice Blanchot, L’espace (…)
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_villes
Articles
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morsures à l’appel du temps
12 avril 2011, par arnaud maïsetti -
adresse #7 | à ton ombre
23 juillet 2010, par arnaud maïsetti« Ton ombre devant moi s’est étalée toute »
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orgueil du silence
25 août 2011, par arnaud maïsettiMary of Silence (Mazzy Star, ’So Tonight That I Might See’, 1993)
Help me walk with you, / To the sky that we see / Shuddering in myself, in-my-self
Il n’y a pas de solitude orgueilleuse parce qu’il n’y a pas d’orgueil solitaire. L’orgueil ne peut vivre que s’il gît sous la présence (ou l’absence, qui est encore une présence tant que quelqu’un est là pour la constater, la nommer) de regards, même imaginaires ; ce sont les visages qui rendent orgueilleux et qui soulèvent le pauvre orgueil (…) -
La Ville écrite | beau, puisque c’est écrit
5 juillet 2011, par arnaud maïsettiJouis (puisque c’est écrit), la légende de ces villes
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La Ville écrite | regarde le ciel
24 octobre 2011, par arnaud maïsettiJ’obéis aux ordres – sur le théâtre d’opérations,
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plongée (contre-plongée)
12 mai 2010, par arnaud maïsettiLe ciel en contre-plongé est toujours plus profond, et moins net, épars en gouttes de lumière mal diluées par le décor de la ville : et l’ombre sous moi se déverse pour combler le manque entre mes pieds sur le sol et tout le sol étendu devant.
PLONGÉE.1 (plon-jée) s. f. Augmentation de profondeur dans la mer. D’après quelques indications fournies par les sondages de M. Smyth, la même plongée abrupte s’observerait en dehors du détroit de Gibraltar, BABINET, Revue des Deux-Mondes, 1er déc. (…) -
L’organisation échouée du monde
4 novembre 2010, par arnaud maïsettique ça ne fonctionne pas, le monde
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la poésie est-elle encore impossible ?
21 novembre 2012, par arnaud maïsettic’est au dix-huitième étage de la BNF — le Belverdère tout près du ciel, le #midi, juste avant l’enfoncée en sous-sol pour la lecture de l’après-midi — l’enfoncement dans moi-même aussi pour la parole brève mais violente, serrée contre moi comme un secret qu’on délivre (et devant, à bout portant, des visages plongés dans le noir, oh quelle autre image plus juste que cette plongée, et le noir, l’invisible des corps — même si pourtant ; il y avait les visages amis dans la lumière derrière qui (…)
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BNF | je passai
16 novembre 2011, par arnaud maïsettiChaque lundi, je fais donc un détour de 498 Km (environ) pour les voir : me rendre ici, à midi (un peu avant) – je passe, les tours sont là. En passant, c’est autant pour la beauté des lieux que pour l’immobilité du temps ; je m’arrête et prends ces images. Ce n’est jamais la même lumière, évidemment. Ni les reflets sur les vitres ; jamais le même ciel. Plus loin, c’est le pont (je le regarde), et Rue des Frigos, la faim. Puis, midi. Il pleut, ou la lumière est aveuglante sur les tours, il (…)
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le monde insaisissable
22 octobre 2010, par arnaud maïsettiLamento della ninfa | a 4 voci (Claudio Monteverdi, ’Les Indes Galantes’)
dans cette vacance qu’a tout photographe sans pellicule qui voit soudain le monde insaisissable jusqu’à ce qu’il soit de nouveau armé,je sentais un deuxième temps,qui comptait tout.De même,aujourd’hui,ce rayon de soleil sur ta manche.Il faudra un an pour que ce rayon soit absolument identique,mais tu auras vieilli d’un an.Parabole photographique du temps irréversible.Dans l’amour,l’ardeur close,tout est compté,avec (…) -
La Ville écrite | tous véhicules (allemands)
17 septembre 2011, par arnaud maïsettiSerais bien entré, là, demandé, puisqu’ils le proposent,
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porte battante
14 décembre 2010, par arnaud maïsettiTime and Space (The Cinematic Orchestra, ’Ma Fleur’, 2007)
Cette habitude que nous avions de n’aller jamais vers les deux côtés un même jour […] les enfermait pour ainsi dire loin l’un de l’autre, inconnaissables l’un à l’autre, dans les vases clos et sans communication entre eux d’après-midi différents. Marcel Proust (À la recherche du temps perdu)
Peut-être que mon année n’aura pas rejoint sa rive — je déteste les bilans, n’en ferai pas, mais au moment de prendre ce train (le dernier (…) -
de chaque Monade
24 février 2012, par arnaud maïsetti[…] Et comme une même ville regardée de différents côtés paraît tout autre et est comme multipliée perspectivement […],
Au passage de la lumière, je me demanderai sans fin si je suis celui qui l’interromps ou si je deviens son passager, éphémère et transitoire – alors je passe, deviens malgré moi celui qui l’intercepte, même si je préfère croire que je suis un peu sa diffraction sur la peau de ce qui m’entoure,
[…] il y a comme autant de différents univers qui ne sont pourtant que les (…) -
respire marche pars va-t’en (la douceur infinie)
22 mai 2012, par arnaud maïsettiil y a des cris de sirène qui me déchire l’âme là-bas en Mandchourie un ventre tréssaille encore comme un accouchement je voudrais je voudrais n’avoir jamais fait mes voyages
Paris, ce n’est pas vrai, je ne voudrais jamais n’avoir jamais fait ces voyages, Paris dans le même temps usé des choses, là, Paris là sous le brouillard, pas besoin de percer les nuages pour atterrir, c’est dans le nuage même que l’avion ce matin posé a fait revenir à moi l’heure d’ici, mais où est désormais l’heure (…) -
Les villes qui n’existent pas | Bielefeld
4 août 2017, par arnaud maïsettiune race de poule domestique
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La Ville écrite | comme une ombre
23 septembre 2011, par arnaud maïsettiIl faudrait tapisser la ville de cadrans solaires
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arrière-monde
26 décembre 2009, par arnaud maïsettiEn retrait, les formes parfaites du monde, telles qu’on n’ose pas les rêver : le fond qui donne corps à ce qui au-devant est la réalité des choses. Loin derrière, c’est l’appui nécessaire, c’est la toile sur laquelle repose tout.
En avant, les détails se détachent : on voit la vie possible, on reconnaît les récits dans lesquels nos vies ont un sens, une raison de se frayer entre.
Et quand je me place un cran en avant encore, que je vois de l’extérieur l’avant et l’arrière monde, que je (…) -
[Tondi] | avoir part à l’ombre
8 avril 2013, par arnaud maïsettiavoir part au danger
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Fenêtre suspendue dans le noir_
Ana nb
4 mars 2011, par arnaud maïsettiJe traverse une ville sans nom .Je m’égare dans une rue sans visage .Une voix éclate. Je fuis. Je trouve un passage. Je reste là, un moment. « Sur l’écran de l’ordinateur, la surface verticale possède la rectitude lisse du trottoir de ma ville ». Je repars. Je marche vite le rouge sangle mes attentes. Dans le jour, dans le bruissement de la ville je découvre vos déplacements. Marcher traverser rentrer sortir regarder attraper des visages, coller des mots fantômes sur les murs sur les (…)
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la colère et la tendresse
28 octobre 2011, par arnaud maïsettiDerrière la vitre — mais qui est derrière la vitre : moi ; ou tout cela qui vit de l’autre côté, dans sa lumière – passent des présences affolées : je me retourne, ce n’était rien. Seulement des fantômes de ma présence passée ici, à cette même place, dans ces mêmes heures, qui disent
quelle beauté, oui, les couples en pleurs au milieu des trottoirs, les motos renversés, au matin, les ponts qui montent et descendent
Quand je reviens là, j’y suis encore par dizaines. Mes corps du passé (…)
