Rest (Syd Matters, ’Hi life’, 2010) Le vent circule de part et d’autre de l’appartement : c’est l’avantage de la double exposition sud/nord — il y a malgré tout des inconvénients : j’ai laissé sur le bureau les feuilles du texte que j’avais imprimées pour relire et corriger, et quand je rentre, je les retrouve en désordre mêlées aux journaux de la semaine que je n’ai pas jetés. Et quand je me penche pour les ramasser, un ordre neuf de ce texte prend naissance : plus précis que celui que je (…)
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_villes
Articles
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éparpillement du livre
9 juillet 2010, par arnaud maïsetti -
des beautés singulières
8 octobre 2011, par arnaud maïsettiAssis au bord du fleuve dans le noir qui nous entoure, de la lumière soudaine, qui passe sur nous et s’éloigne pour laisser la nuit de nouveau, avant que d’autres lumières s’approchent et nous éclaboussent, puis le noir agit comme un flash prolongé avant le retour de la lumière encore, ça n’en finira pas (cette lumière ne se fixe que sur nos conscience, quand on voudra la prendre en photo, elle ne se laissera pas impressionnée) et ainsi jusqu’à la fin recommencée du monde ; il nous faut du (…)
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La Ville écrite | ce qu’il reste d’Éden (rue des frigos)
17 octobre 2011, par arnaud maïsettiL’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous,
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traversées
20 novembre 2008, par arnaud maïsettisix traversées de la ville — ses lumière, son absence
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La Ville écrite | mon nom, sous le pont
29 avril 2013, par arnaud maïsettidreemeur
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ce qui rend la vie inadmissible
17 septembre 2010, par arnaud maïsettiMan Of A Thousand Faces (Regina Spektor, ’Far’, 2009) Que je sois — la balle d’or lancée dans le soleil levant. Que je sois — la pendule qui revient au point mort chercher la verticale nocturne du verbe. Stanislas Rodanski
Je peux accepter — les pas du promeneur à minuit sous ma fenêtre, perdu, qui ne reviendra chez lui qu’au matin, et s’endormira ; je peux : et accepter encore les sourires du type à la dernière station du tram, allongé depuis l’aube jusqu’au soir, ivre pour oublier son (…) -
Montpellier | cinquante-neuf fois le matin vide
30 novembre 2013, par arnaud maïsettiChemin vers
automne 13 -
reflections
26 mai 2010, par arnaud maïsettiReflections (Thelonious Monk, "Thelonious Alone in San Francisco") On marcherait sur les reflets de la ville dont on brouillerait l’écume, ville qu’on piétinerait en même temps que notre visage — il n’y a pas de honte. On dessinerait avec tout notre poids les rides et les creux qui disent l’âge mieux que les années —
et on y mêlerait, en fredonnant un vieil air de jazz sans mélodie, des crachats d’enfant dans l’illusion reflétée du ciel auquel on ne croit pas une seconde, et dont on (…) -
projets pour une vie future
7 septembre 2010, par arnaud maïsettiBookstore (Jon Brion ’Eternal Sunshine Of The Spotless Mind’ ) Et en rentrant seul chez lui, à cette heure où les conseils de la Sagesse ne sont plus étouffés par les bourdonnements de la vie extérieure, il se dit : « J’ai eu aujourd’hui, en rêve, trois domiciles où j’ai trouvé un égal plaisir. Pourquoi contraindre mon corps à changer de place, puisque mon âme voyage si lestement ? Et à quoi bon exécuter des projets, puisque le projet est en lui-même une jouissance suffisante ? » (…)
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et le reste,
22 juin 2011, par arnaud maïsettidernier jour de l’année avant régression vers la nuit : n’y ai vu que du feu —
rien d’autre que
et le reste,
désormais partir, et fermer les yeux sur le blanc de la page (quelle page) — pas d’image cette fois, pas d’image ce soir : que le blanc de la page pour enterrer l’année, et on appelle ça un solstice ?
désormais : dernier jour de l’année avant retour vers la nuit (intérieure, mouvante).
j’aurais trouvé le titre de ma pièce finalement : aujourd’hui n’a pas été vain. il reste à (…) -
en coup de vent
23 novembre 2010, par arnaud maïsettiIdiot Wind (Bob Dylan, ’Blood on the Tracks’ (NY Sessions), 1975)
La chaussée est très large, en sorte Que l’eau jaune comme une morte Dévale ample et sans nuls espoirs De rien refléter que la brume, Même alors que l’aurore allume Les cottages jaunes et noirs. P. Verlaine (Romances sans paroles, ’Streets’)
J’aurais passé moins d’une révolution de soleil à Paris — pied posé sur la grande ville un peu avant midi, et à six heures du matin le lendemain, j’étais parti : j’aurais vu le (…) -
dans le désir et la volupté
4 janvier 2011, par arnaud maïsettiSorrow (The National , ’High Violet’, 2010) L’HOMME : continue, faisant un geste en direction des tombes ce ne sont pas des bêtises ils ont vécu et maintenant ils sont là maintenant ils sont morts maintenant il ne reste plus rien de la plupart d’entre eux bref silence ils n’étaient rien rien du tout puis il y a eu deux êtres humains qui allez savoir comment dans le désir et la volupté en tout cas oui il y a eu deux êtres humains qui il s’interrompt, regarde une tombe peut-être y-a-t-il (…)
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La Ville écrite | Comment peut-on s’intéresser à autre chose qu’à l’Ésotérisme ?
15 août 2011, par arnaud maïsetticomment rejoindre le mystère ?
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Avignon, rues sauvages
16 décembre 2010, par arnaud maïsetti17 photos et le nom d’Avignon dans son ombre déserte
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La Ville écrite | jour et nuit
3 juin 2011, par arnaud maïsettiJour et nuit ces garages qui veillent
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jour passé
22 mars 2010, par arnaud maïsettiÊtre pris dans le flot, et n’avoir d’emprise sur aucune seconde — être entraîné malgré soi dans la pente du jour, et quand on cligne des yeux, on se retrouve de l’autre côté de la journée. La pièce n’a pas changé autour de soi, mais il fait plus sombre.
Plus j’essaie de peser de tout mon corps contre le vent, plus je suis emporté. Les courriers s’accumulent, le jour ne suffit pas à le remplir ; la nuit tombe sur la ville comme un couperet et rien ne s’est produit.
Alors, il suffit d’une (…) -
intériorités des ponts
8 janvier 2010, par arnaud maïsettiC’est toujours pour moi le plus grand mystère des villes : plus que les cathédrales, plus que les métros — la fabrication des ponts.
Comment on le bâtit, et depuis quelles rives : enfant, j’imaginais que les travaux partaient de part et d’autre, et que le pont finissait par se rejoindre, en son exact milieu.
Je ne sais pas pourquoi cette obsession — ce n’est pas vraiment une métaphore de la ville, ce serait plutôt le contraire. C’est le geste d’en sortir. Celui d’en finir avec le centre (…) -
Milan #1 | Ville à ciel ouvert
3 juin 2022, par arnaud maïsettiEn passant
printemps 22 -
en travers
16 mai 2010, par arnaud maïsettiI, Andrew Bird ("Weather System", 2004)
Anything but hear the voice That says we’re basically alone J’aurais bien en travers de la gorge ce mot mal dit, imprononcé plutôt, qui devant lui m’aurait délivré de ce poids depuis l’aube grandissant jusqu’au milieu de l’après-midi où le voir, et ne rien lui dire. L’imagination est un palindrome : quand on le retourne comme un gant, une fois, deux fois, c’est autre chose qu’on a en soi : et on a perdu jusqu’au souvenir de ce mot. Je me suis tenu (…) -
le tremblé du vide
24 janvier 2010, par arnaud maïsettiRue Thomas Man, quartier d’architectes : quartier dessiné d’abord à main levée sur de grandes tables inclinées, puis monté sur structures miniatures en bois ou en plastique, longtemps avant les premiers coups de pioches : et un peu après les derniers coup de pioches, levé du sol noir, tout un quartier prêt à l’emploi, jardins et ponts suspendus, rues larges, immeubles en acier qui le bordent.
Mais aucun commerce, que des banques dressées au-dessus comme si elles étaient là pour surveiller, (…)
