Dimanche 19 mai 2024
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_solitudes
Articles
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Jrnl | Est-ce ancienne sauvagerie qu’on pardonne
19 mai 2024, par arnaud maïsetti -
ce tombeau très loin sous la terre
29 octobre 2010, par arnaud maïsettiAll Along the Watchtower (Bob Dylan - Live Before The Flood (with the Band), [1974])
Qu’on me loue enfin ce tombeau, blanchi à la chaux avec les lignes du ciment en relief, — très loin sous la terre. Je m’accoude à la table, la lampe éclaire très vivement ces journaux que je suis idiot de relire, ces livres sans intérêt. A une distance énorme au-dessus de mon salon souterrain, les maisons s’implantent, les brumes s’assemblent. La boue est rouge ou noire. Ville monstrueuse, nuit sans fin ! (…) -
Quand la nuit vient | La chambre #3
20 mai 2019, par arnaud maïsettiil dormait nu
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Radiohead | De l’esprit des villes
14 avril 2009, par arnaud maïsettiStreet Spirit | Radiohead
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des écrans
24 septembre 2010, par arnaud maïsettiLay Your Head Down (Keren Ann, ’Keren Ann’ 2007)
C’est si dense, ici, tout, même le vide où l’on va, immensément étirée, malheureuse, présence entre l’indéfini et l’infini, d’abîme en abîme Cette densité est déjà une réponse. Ne m’en demandez pas trop, quoique loin de terre, je suis plus loin encore du centre. C’est pour cela qu’il est tentant de se faire des écrans, si transparents soient-ils. Mais comme j’abattrais les miens, si vous veniez enfin.
Henri Michaux, Face aux verrous (XII. (…) -
devant de plus faibles encore
11 avril 2020, par arnaud maïsetti11 avril 2020
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tour du cadran
11 mai 2010, par arnaud maïsetti3h53 | dix minutes avant l’heure réglée sur le réveil, sortie d’apnée. Dans le rêve : cathédrale intérieure effondrée sur le ciel — et la peur sur tout le corps. 4h31 | remonter la ville de pierre totalement déserte et noire ; plus noire encore que les trottoirs mouillés. 5h12 | départ de la gare saint-jean toute verrière éteinte : à peine assis, écran ouvert sur les yeux ; à ma gauche, il n’y a personne, alors je note le rêve de la nuit à la dictée. Suis dans le sens inverse de la marche du (…)
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confluences
16 septembre 2010, par arnaud maïsettiRiver Theme (Bob Dylan, ’Patt Garrett & Billy The Kid’, 1973) Et en même temps que ce sentiment de véracité désespérante où il te semble que tu vas mourir à nouveau, que tu vas mourir pour la seconde fois (Tu te le dis, tu le prononces que tu vas mourir. Tu vas mourir : Je vais mourir pour la seconde fois.), voici que l’on ne sait quelle humidité d’une eau de fer ou de pierre ou de vent te rafraîchit incroyablement et te soulage la pensée, et toi-même tu coules, tu te fais en coulant (…)
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faire boiter la réalité
2 mai 2011, par arnaud maïsettiFutile Devices (Sufjan Stevens, ’The Age Of Adz’, 2010)
L’endroit le plus utile dans une maison, ce sont les latrines.
T. Gautiers
Cette image, on pourrait la trouver n’importe où, sur n’importe quelle ligne de n’importe quel train — d’ailleurs, pas besoin de prendre le train pour voir cela : seulement, dans le train, la vitre passe plus rapidement à autre chose, alors je la supporte davantage. Ces cimetières de voitures qui attendent d’être remplies : non, pas cimetières, seulement (…) -
rien plutôt que quelque chose
15 janvier 2020, par arnaud maïsetti15 janvier 2020
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l’histoire d’un jour
15 avril 2019, par arnaud maïsetti15 avril 2019
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le continent de l’insatiable
15 février 2019, par arnaud maïsetti15 février 2019
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des portes sans battants
5 janvier 2019, par arnaud maïsettiDimension qui distend, qui augmente, qui en largeur s’étend, m’étend. Qu’est-ce qui arrive, qui dérive, musique qui me bague, qui me baigne. La tête pleine d’aubes, j’avance poussant des portes sans battants.
Plus de lassitude. Arc-en-ciel de merveilles. C’es si beau le renouveau : le matin pense de partout. Est-ce possible ? Est-ce vrai ? Le mal, l’inquiétant, l’interminable mal, une nappe, une invisible nappe l’a fait disparaître.
Félicité ! Je n’ai plus à descendre. Arrivée, une (…) -
La ville écrite | je veux rencontrer quelqu’un
8 janvier 2019, par arnaud maïsettije vis ici
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aménager le dehors
14 décembre 2011, par arnaud maïsettiligne de partage au-dedans, seulement la suivre, le doigt sur la couture de ce corps emprunté à la fatigue (lui rendre quand) ; la frontière intérieure brouillée entre trois territoires : le sommeil, la veille et ce qui les sépare, là précisément entre lesquels, moi, debout, debout encore, je marche, crie parfois (je m’entends crier oui, parfois, avec la voix des vieux gardes de Hamlet, sur le tour de ronde, en armures de guerre) : qui vive – qui vive me répond l’écho et je reconnais ma (…)
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anyone
14 février 2011, par arnaud maïsettiAnyone and Everyone (Lhasa De Sela, ’Lhasa’, 2009)
Kafka nous parle d’un vieux marchand qui ne se soulevait plus qu’en rassemblant toutes ses forces. C’est la nuit. « Diable, crie-t-il, sauve-moi de l’environnement des ténèbres. » On frappe sourdement à la porte. « Vous, tout le dehors, entrez, entrez ! »
L’écrivain d’aujourd’hui, ce vieux marchand sans forces, jadis l’homme des échanges et du commerce heureux, est celui qui, pour se délivrer de la nuit, ne peut en appeler qu’à la (…) -
la clé de voûte
8 juin 2010, par arnaud maïsettiMiddle Classe Men (Syd Matters, "Someday We Will Foresee Obstacles", 2005)
Sleepless children / Dying seeds Middle class men / Are oldre kids Ce qui fait obstacle à l’histoire, quand je me tiens devant les masses inertes et noires des temples, des palais, les façades hautes des plus grands tribunaux, c’est tout le poids des années qui nous rend le passé défait, déjà accompli, comme déroulé jusqu’à nous le rôle de toutes les scènes : pensées faciles, oui, dites mille fois — ce qui fait (…) -
épaves du vieux monde
15 octobre 2016, par arnaud maïsettiA vieille carte, nouvelle épave.
Dicton marin Bob Dylan, "Things have changed" (2000) En longeant le Vieux-Port de Marseille vers le théâtre, on remonte vers le Sud, on laisse l’Europe dans son dos, on fait face au large, il suffirait qu’on tourne les yeux pour voir de part et d’autre les Amériques et l’Afrique ; on respire enfin. On est plein de pensées pour le vieux monde qui sombre tranquillement, on se prendrait presque de pitié pour lui : mais non, on n’est pas si lâche. On marche (…) -
ce qui commence maintenant
27 mai 2011, par arnaud maïsettiBlack Road Shines (The Apartments, ’The Evening Visits... And Stays For Years’, 1985)
Froid Dis-je Noir dis-tu Pour dire à l’unission Des dieux d’ombre,
Mais pourquoi ne pas dire Rouge et feu Les sûrs garants de la nuit Piliers de l’hiver Au porche de l’obscurité ?
André Pieyre de Mandiargues , Ruisseau des solitudes, ’Rébellion’
Je toucherai bien la fin de la ligne : aller mettre un terme à ce qu’il faudrait désirer — comme cette journée fut longue, de tant de jours et de semaines (…) -
une trace ineffaçable
23 août 2018, par arnaud maïsetti23 août 2018
