Tout ce qu’on écrit dans la torsion des mots, et qu’à force de tordre, ce qu’on saura en tirer : des lignes qui partent et ne reviennent pas, la fuite organisée des lignes qu’on plie pour ne pas qu’elles rompent.
Quand je m’arrête au milieu de la route et que la foule qui marchait du même pas que moi continue, c’est comme si la terre soudain s’écartait de moi : dans le vertige que cela provoque, on écrit non pas pour ramener la foule à soi, mais pour mesurer la vitesse à laquelle on s’est arrêté.
On (...)
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_solitudes
Articles
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la fuite organisée des lignes
14 janvier 2010, par arnaud maïsetti -
Peter Handke | « accorde-toi le soleil »
31 janvier 2019, par arnaud maïsettiJoue le jeu. Menace le travail encore plus.
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Koltès | Hamlet monologues
29 janvier 2012, par arnaud maïsettiDeux monologues - réécritures Hamlet, le théâtre et la vie.
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Henri Michaux | « L’Étang »
23 avril 2020, par arnaud maïsettiLui demeure
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Keren Ann | Les jours heureux
21 mars 2019, par arnaud maïsettiCe qui distingue le rêve du passé
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Paul Celan | Psalm
4 janvier 2017, par arnaud maïsettiNiemand knetet uns wieder aus Erde und Lehm
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Rimbaud | Naissance de la mort
11 novembre 2014, par arnaud maïsettiLes derniers jours
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A Filetta | Ne’n tarra ne’n celu
22 décembre 2015, par arnaud maïsettini sur la terre
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adresse #10 | à la fin
7 novembre 2010, par arnaud maïsetti« Qu’importe que j’aie les yeux fermés… »
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nuit ensauvagée
16 avril 2019, par arnaud maïsetti16 avril 2019
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R. M. Rilke | « La Grande Solitude intérieure »
31 août 2012Être seul comme l’enfant est seul
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La Ville écrite | flânage interdit
4 juin 2016, par arnaud maïsettiêtre au centre du monde et rester caché au monde
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vitesse et précipitation
21 septembre 2011, par arnaud maïsettiAprès deux mois, je retrouve ce train à même place, monde dehors à même vitesse, mais paysage intérieur méconnaissable : ce qui a changé, impossible de le dire. La distance est la même mais pour rejoindre, impression d’en faire davantage ; le soleil est plus lent aussi. La vitre est sale ; derrière elle, le jour se lève malgré tout, par habitude sans doute : je le vois bien.
Lorsque je prends note sur l’écran de tout ce jeu en moi entre ce monde coulissé à main gauche, les livres à droite sur la table, (...) -
ces enfants qui n’ont pas vu la lumière
19 juin 2011, par arnaud maïsetti« …alors j’aurais du repos, avec les rois et les conseillers de la terre qui se bâtissent des solitudes, ou avec les princes qui ont de l’or, qui ont rempli d’argent leurs maisons, ou bien, comme l’avorton ignoré, je n’existerais pas, comme ces enfants qui n’ont pas vu la lumière ; là, les méchants ont cessé leur tumulte, et là ceux dont les forces sont épuisées par la fatigue sont en repos ; les prisonniers demeurent ensemble tranquilles, ils n’entendent pas la voix de l’exacteur ; là sont le petit et le (...)
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et ce n’est que de là qu’il peut être condamné et détruit.
10 avril 2020, par arnaud maïsetti10 avril 2020
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Les villes qui n’existent pas | Villages Potemkine
30 décembre 2017, par arnaud maïsettifaçades de villes
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d’une vie bâtie comme un hôtel
4 juillet 2011, par arnaud maïsettiWritten On The Sky (Max Richeter, ‘The Blue Notebooks’, 2004)
Quand nous voulons vous voir avec des regards vides Quand nous ne voulons plus sourire Ni sangloter dans le ventre céleste Nos bras tournent grinçants dans les chambres de plomb La nuit de vérité nous coupe la parole
René Daumal (’Le Contre-Ciel’)
C’est une maison possible. Accrochée à trente mètres, on y vivrait peut-être. S’endormir, prier, manger quand on a le temps. Quand Marie Madeleine (dit la légende) a fini d’errer la solitude, c’est (...) -
Koltès | « personne ne saura jamais qui a aimé qui »
21 septembre 2011La Nuit juste avant les forêts : Mama, la fille sur le pont
« moi je ne peux parler que sur les ponts ou les berges, et je ne peux aimer que là, ailleurs je suis comme morte, » -
peur du jour
16 octobre 2009, par arnaud maïsettiLa nuit, ça commence par une appréhension moins bornée du temps : dans le jour, il y a les tâches à faire ; les courses vides d’un endroit de la ville à un autre pour démarches administratives qui tiennent lieu d’identité sociale, à assumer, et entre les dents parfois les insultes ; les heures où il faut manger, appeler, tenir la distance, à bout portant le jour et toujours un horizon de choses à faire qui m’étreint, la projection qui m’empêche d’habiter ici et maintenant le lieu où je suis, ce que je fais (...)
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Hurlements en faveur de soi [# 3]
5 janvier 2012, par arnaud maïsettiTrente variations : pluie ; rat ; ville