Il ne pleut pas Le vent s’est tu La nuit profonde
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_joie
Articles
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Louis Aragon | « Voilà ma vie »
2 novembre 2011, par arnaud maïsetti -
Maroc | Erg Le Chabby
27 avril 2012, par arnaud maïsettisans peines
printemps 12 -
Que ma joie demeure | « Il y avait eu du vent »
11 mars 2013, par arnaud maïsettilecture de l’impersonnel
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Que ma joie demeure | « Mais le désir est le désir »
14 mars 2013, par arnaud maïsettiLecture linéaire d’un livre de grand chemin (« pour que demeure la joie au-delà de la joie toujours ») Il tournait le dos à la forêt.
Et puis la vie, la vie et la vie. Pas malheureux, pas heureux, la vie. Des fois il se disait… Mais tout de suite, au même moment, il voyait le plateau, et le ciel couché sur tout et loi, là-bas loin à travers les arbres, la respiration bleue des vallées profondes, et loin autour il imaginait le monde rouant comme un paon, avec ses mers, ses rivières, ses fleuves et ses (...) -
du bout du monde
8 février 2016, par arnaud maïsettiCe pourrait être là. on tournerait le dos à la mer qui plonge au nord. On ferait quelques pas vers le sud, la ville devient soudain des chemins de terre qui monte vers la pierre, là où la mer de l’autre côté vient battre – la mer bat de tous les côtés.
Ce serait là, quelque chose de plus loin que la ville et des capitales, et c’est encore dans la ville pourtant où le ciel tombe aussi.
La rue descend, ou monte – s’il fallait rejoindre la mer ou le ciel, il faudrait descendre ou monter. Cet hiver, on (...) -
lève la tête
13 novembre 2011, par arnaud maïsettiAu Cap – fin du continent ; derrière moi, les anciens parapets : la Grande Russie, et le reste : je tourne le dos au Transsibérien, et derrière encore, l’Asie, les Montagnes, la Muraille de Chine qui n’arrête rien. Je tourne le dos à tout cela. Ici, je fais face : prochaines stations New York, Montréal, Duluth, Managua ; mais le train à cette heure bloqué ici pour cette vie qui vient mourir jusqu’au pied des vagues, échouées.
Longtemps, devant la mer, c’était la forme des vagues, la morsure sur le (...) -
respire marche pars va-t’en (la douceur infinie)
22 mai 2012, par arnaud maïsettiil y a des cris de sirène qui me déchire l’âme là-bas en Mandchourie un ventre tréssaille encore comme un accouchement je voudrais je voudrais n’avoir jamais fait mes voyages
Paris, ce n’est pas vrai, je ne voudrais jamais n’avoir jamais fait ces voyages, Paris dans le même temps usé des choses, là, Paris là sous le brouillard, pas besoin de percer les nuages pour atterrir, c’est dans le nuage même que l’avion ce matin posé a fait revenir à moi l’heure d’ici, mais où est désormais l’heure juste, laissée (...) -
vingt-neuf fois mille et une nuits
10 janvier 2012, par arnaud maïsettiJamais su où sur ma main la ligne de chance était gravée ; jamais pu reconnaître la couleur de mes yeux, entendu ma voix sans sursauter et me retourner, lâcher dans l’effroi : qui est là ; jamais su retrancher le nombre des morts en moi ; jamais entendu le bruit de l’eau de pluie tomber sur la plage en pleine nuit ; jamais vu non plus le sommet des toits dans Paris au coucher des soleils ; jamais montée plus haut que la cheville l’eau du Pacifique ; jamais eu froid à Montréal ; jamais levé la tête (...)
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l’ombre de moi-même
21 mars 2012, par arnaud maïsettivoir, partout où le refus de vivre est inutile, où commencer à marcher, et marcher ; considérer la ville comme ma seconde nature à l’herbe coupée haute dans la gorge où crier ; oh n’être que l’ombre de moi-même, allongée au soleil découpée à la hache par les immeubles là-haut, et sauter par-dessus elle comme à colin-maillard, ou saute moutons je ne sais plus, épervier, tous ces jeux d’enfants cruels et sublimes, je les suis,
oh n’être que l’ombre de moi-même pour dresser sur ma vie ce miroir sans reflet (...) -
J. Böhme | « au premier jour, la vie se sépara de la mort »
27 mars 2012, par arnaud maïsettiJacob Böhme, L’Aurore Naissante
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ruissellements, soleils (sommeil aux cris de la foule)
3 juin 2012, par arnaud maïsettiDans le lit tard Nous sommes là Nous recommençons Tout
J’ai du mal À y croire Je vois des bras De mer
Y. T.
Les premières gouttes de ciel tombent sur moi ce soir quand je rentre du soleil frappé si fort sur le visage et les yeux, que le sommeil en plein jour (cela ne m’arrive jamais) — comme si j’avais dû passer par le rêve pour continuer.
Mais je n’ai pas rêvé — juste déposer ma tête comme on se confie tout entier et sa peine et sa force à qui pourrait les consoler, et les accepter : s’y livrer tout (...) -
Nuit & Jour, ZeitGeist | Odéon (debout aussi)
27 avril 2016, par arnaud maïsettila pluie tombe maintenant
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ce châle effiloché (sur des coffres remplis d’or)
5 avril 2012, par arnaud maïsettiJe suis couché dans un plaid Bariolé Comme ma vie
d’avoir pour seule pensée parfois celle de se placer au bon endroit de soi, et surtout à égale distance précise et violente de la vie et de la mort (je veux dire : de ma propre vie), du désir de m’y tenir pour planter les dix doigts dans l’instant et la morsure sur la chair du désir, n’en avoir pas d’autre, celle de continuer à persister dans le désir de persister, et m’enfoncer dans chaque lumière, oui, me console parfois de n’avoir pas d’autres vies, (...) -
Oracle #4 | Ghazal 125
10 mars 2012, par arnaud maïsettiIl faut, Nathanaël, que tu brûles en toi tous les livres.
A. Gide. Les Nourritures terrestres HÂFEZ DE CHIRAZ | LE DIVÂN
interroger l’oracle – voir texte de présentation du projet.
Ghazal 125 1.
Le nuage du mois d’âzâr s’est levé, le vent du Jour Nouveau a soufflé. Je réclame de l’argent pour vin et ménestrel. Qui me dira : « il est là » ?
Au mois d’hasard correspond celui de la nécessité : je naîtrai (d’un geste, ouvrir les rideaux rouges pour laisser le jour neuf me transpercer les yeux pour la (...) -
Que ma joie demeure | « la passion de l’inutile »
14 mars 2013, par arnaud maïsettitoujours au début, l’inutile (les oiseaux)
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William Blake | « Chanson pour rire »
2 août 2013, par arnaud maïsetti« Ah, ah, hi »