C’est peut-être le dernier endroit du monde
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_fatigue
Articles
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[Tondi] | drame à stations
25 juin 2011, par arnaud maïsetti -
frontières ; aubes
12 avril 2010, par arnaud maïsettiMoments de respiration avant de nouveau. Passer quelques jours où lire seulement, parce que — et prendre note sur feuilles volantes des plans de bataille pour les prochaines semaines : pensées à Grouchy, à Blücher, prince de Wahlstat : aux retards toujours sur le compte juste des heures qui font pencher le sort des victoires.
C’est il y a deux jours que ma montre, arrêtée depuis un mois (mais montre que je continue de porter peut-être moins par habitude que par superstition) s’est remise en route : (...) -
infusez davantage
3 mars 2010, par arnaud maïsetti"Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage."
Cette phrase d’Henri Michaux, je la voyais tous les jours ou presque, en grandes lettres bleues (ou rouges ?), majuscules bien formées à la main, sur trois lignes droites et précises, affichées à la porte de cette chambre au milieu du couloir de l’internat : "Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage."
Je connaissais mal la jeune fille de cette chambre — et les deux ou trois fois où l’on parlera ensemble, ce sera de Michaux, de cette phrase et de (...) -
comme l’archéologie du temps
10 octobre 2014, par arnaud maïsettic’est être emporté, ne pas voir le jour ; c’est ne pas sortir la tête de l’eau ; dans la ville qui bat tout autour de moi, je me retourne — c’est une autre : Marseille, Aix, Londres, Paris, bientôt quelle encore, et Gennevilliers hier, Banlieue nord du monde, sans pôle : toujours la ville est celle qui sous les pas s’échappe ; comment la retenir, et retenir avec elle une part du temps qui saurait dire : c’est ici.
c’est donc plusieurs jours sans pouvoir dans ces pages simplement déposer cette part du (...) -
à mains nues (le vieil homme et la moto)
4 novembre 2014, par arnaud maïsetti« La pluie tombe toujours plus fort sur un toit percé. »
Presque oublié l’odeur de la ville après la pluie. Dimanche, pas un souffle de vent — mais depuis lundi, partout dans le ciel ; la grue sur le chantier d’en face à l’arrêt, drapeau déchiré dans tous les sens. Et ce bruit sur le sol chaque seconde de la nuit, irrégulier et toujours plus fort, toujours plus proche. Des rêves à ce rythme-là, mal accordés aux rythmes du corps — des rêves de combats qui vont et viennent, d’une seconde arrêtée au milieu du (...) -
cherche, appelle,
26 janvier 2015, par arnaud maïsettije ne le sais