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JOURNAL | CONTRETEMPS (un weblog)


[1à peine, survoler plutôt, dans les seules heures possibles qui me restent : entre neuf heures et minuit

[2En rêvant devant les diptyques de François Bon.

[3Furieuse envie de relire Robert Walser, ces jours.

[4Ou plutôt la tenait-il de tel philosophe hollandais ?

[5À part ces voitures qui roulent à tombeaux ouverts, je ne croise jamais personne sur la route qui mène au parking vers le port de l’est.

[6L’annonce faite, on splitte l’écran entre ceux qui ont été sauvés du naufrage, et ceux qui viennent d’être licenciés à qui on coupe le micro et qui hurleront en silence

[7Article de Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS, dans Reporterre : « Pour le comprendre, il suffit de revenir au paramètre essentiel d’une pandémie : R0, le nombre de personnes à qui un humain infecté peut transmettre la maladie. Tant que R0 est supérieur à 1 — c’est-à-dire, tant que je peux transmettre le virus à plus d’une personne —, le nombre de personnes infectées croît exponentiellement. Si nous sortons du confinement sans autre forme de procès avant que R0 ne soit descendu en dessous de 1, nous aurons les centaines de milliers de morts que, depuis le début, la pandémie menace de provoquer. Or, pour que l’immunisation collective fasse redescendre R0 sous la barre de l’unité il faut qu’environ 50 % de la population soit immunisée, ce qui, compte tenu du temps moyen d’incubation (cinq jours), prendrait probablement plus de cinq mois de confinement (à supposer que nous soyons un million à être contaminés aujourd’hui, deux mois et demi si nous ne sommes que 500 000, mais qui le sait puisque nous n’avons pas dépisté ?). C’est ce type de calcul qui est sous-jacent aux annonces publiques du gouverneur de l’État de New-York, selon qui le confinement pourrait durer jusqu’à neuf mois. »