25 mars 2019
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_solitudes
Articles
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derrière le monde
26 mars 2019, par arnaud maïsetti -
car il ne s’est encore rien passé
18 avril 2020, par arnaud maïsetti18 avril 2020
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des cadavres en moi
2 novembre 2010, par arnaud maïsettiWhere Gravity Is Dead (Laura Veirs, ’Year Of Meteors’ [2005])
A l’âge d’homme, j’ai vu s’élever et grandir sur le mur mitoyen de la vie et de la mort une échelle de plus en plus nue : le rêve. Ses barreaux, à partir d’un certain progrès, ne soutenaient plus les lisses épargnants du sommeil. Après la brouillonne vacance de la profondeur injectée dont les figures chaotiques servirent de champ à l’inquisition d’hommes bien doués mais incapables de toiser l’universalité du drame, voici que l’obscurité s’écarte (...) -
le déguerpissement, et la fuite amoureuse des morts
30 octobre 2019, par arnaud maïsetti30 octobre 2019
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six choses
23 mai 2010, par arnaud maïsettiOne Of These Things First (Nick Drake, "Bryter Layter" (1970) Could have been One of these things first
Il y a trois choses que je ne comprends pas, deux qui me dépassent, une qui terrorise : la marche de l’aveugle ; la seconde qui suit l’éveil ; l’odeur du feu ; celui de l’encens ; la métaphore juste ; la voix criée sur le chant.
Chaque jour, ces choses échangent leurs place dans l’ordre des terreurs que je leur attribue — jusqu’au jour suivant.
Mais malgré tout, il y a une chose qui (...) -
emmuré
20 juillet 2010, par arnaud maïsettiClimbing up the Walls (Radiohead — ’OK Computer’, 2007)
I am the key to the lock in your house / That keeps your toys in the basement And if you get too far inside / You’ll only see my reflection Le grand mur qui se lève, matin après matin, une pierre après l’autre dans la nuit, est percé de portes qu’on ne franchit pas — ou plutôt qu’on traverse dans un sens seulement ; et quand on se retourne, c’est terminé : on est passé.
L’aube édifie ainsi lentement l’oubli, nécessaire, essentiel, sans quoi on (...) -
la mer est calme, et ses tempêtes
30 mars 2011, par arnaud maïsettiThe sea is calm (CocoRosie, ’Noah’s ark’, 2005)
[…] E, candeurs des vapeurs et des tentes, Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles
rimb.
Il n’y a pas de mer calme, il n’y a qu’un apprentissage lent et féroce de son déséquilibre — il y a marcher sur elle en suivant son mouvement et placer le corps à même hauteur sur chaque pas ; il y a le regard qui tangue au même rythme : épouser comme sa mesure irrégulière et nauséeuse est essentielle : alors la mer calme ou creusée de dix mètres (...) -
l’imminence, peut-être
8 avril 2018, par arnaud maïsetti8 avril 2018
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mes usines
12 mai 2011, par arnaud maïsettiAucun Express (Noir Désir (reprise de A. Bashung), ’Tels Alain Bashung’, 2001)
Les arbres sont responsables de plus de pollution aérienne que les usines.
Ronald Reagan
Quoi d’étonnant si la prison ressemble aux usines, aux écoles, aux casernes, aux hôpitaux, qui tous ressemblent aux prisons ?
Michel Foucault, Surveiller et punir
J’ai bâti pour moi seul une Règle — je suis lié à elle comme en liberté, chaque heure sonne pour moi la tâche à effectuer, je lui obéis comme à un Dieu auquel on a renoncé de (...) -
si bien que tu dois travailler comme un fou
14 avril 2020, par arnaud maïsetti14 avril 2020
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tenir le fil
22 mai 2019, par arnaud maïsetti22 mai 2019
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mille nuances de bleu, notre misère
10 septembre 2018, par arnaud maïsetti10 septembre
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Avignon, rues sauvages
16 décembre 2010, par arnaud maïsetti17 photos et le nom d’Avignon dans son ombre déserte
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tour du cadran
11 mai 2010, par arnaud maïsetti3h53 | dix minutes avant l’heure réglée sur le réveil, sortie d’apnée. Dans le rêve : cathédrale intérieure effondrée sur le ciel — et la peur sur tout le corps. 4h31 | remonter la ville de pierre totalement déserte et noire ; plus noire encore que les trottoirs mouillés. 5h12 | départ de la gare saint-jean toute verrière éteinte : à peine assis, écran ouvert sur les yeux ; à ma gauche, il n’y a personne, alors je note le rêve de la nuit à la dictée. Suis dans le sens inverse de la marche du monde au-dehors : (...)
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une trace ineffaçable
23 août 2018, par arnaud maïsetti23 août 2018
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Marseille est une ville impossible
8 janvier 2016, par arnaud maïsettiMarseille est une ville impossible. Ils lèvent cette ville comme du ciel. Par pelletées de nuages et en écrivant sur tous les murs des lettres dans le désordre. La mer touche un peu de la montagne, ou est-ce l’inverse ? Il y a des routes qui longent des routes, et plusieurs centres que rien ne relie. Il y a ce type près d’ici, tout près de l’endroit où je prendrai l’image de cette grue par-dessus l’arbre qui retient les dernières feuilles de l’automne, au cœur de l’hiver, ce type qui dort par terre et (...)
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Jrnl | Vous qui regardez
17 mai 2023, par arnaud maïsettiMercredi 17 mai 2023
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le soleil ni la mort
15 septembre 2010, par arnaud maïsettiSunlight (Max Richter ’Songs From Before’, 2006) Les morts remontent, puissants d’os et d’écorce, de cuir et de sommeil, parleurs muets, mangeurs d’argile ; et le fruit tombe, et boucle par sa chute le cycle interminable. L. Edouard-Martin, Avènement des ponts
Devant les morts, on n’a pas les choix — on ne parle pas. Dans la chambre d’un mort, on se tait : non pas qu’on pourrait le réveiller, mais comme devant un muet on se met à agiter les bras, on adopte l’attitude de l’autre.
Alors, quand on (...) -
saine et sauve
17 juillet 2010, par arnaud maïsetti13 photographies : gare abandonnée
été 10 -
la Chartreuse
5 juillet 2010, par arnaud maïsettiLike Horses (Syd Matters, ’La Question Humaine (BO)’, 2007)
like houses like homes like leaving like shoes like running like fast like horses like trust like purses like horns like dancing like drowning with a stone in your pocket Quand je passe dans les allées vides, impossibles de cesser de penser au paysage qui me fait face si on lui retirait la surface du sol : et le nombre des corps étendus, et le spectacle sur des kilomètres.
Alors je rêve un peu autour de l’ordre établi sur ce (...)